• Vendredi 16 Mai 2014,

    C'était bon d'être là. Au milieu du salon de thé, installées sur une petite table en bois aux chaises assorties, l'une en face de l'autre. On a tout de suite fait le choix d'un petit coin tranquille, pour se protéger des nombreuses arrivées de groupes, près à entamer leur soirée par le premier verre de dix-huit heures. Je te vois plonger les yeux dans la carte et je sourie intérieurement, parce que je sais que tu as beau étudier tous les choix de boissons fraîches possibles et inimaginables, je sais que tu prendras un thé. La commande est prise, et en silence on observe, on sourie, on entame la discussion. Il y a des moments de blancs, des moments où tu sembles te perdre dans tes pensées, où tu sembles ailleurs, où je me demande en regardant tes grands yeux marrons si tu es gênée, inquiète ou seulement rêveuse.

    Mais c'est ça que j'aime chez toi Ameline. Parce que j'ai le sentiment que tu es toi, que tu es vraie. Quand tu sors de tes pensées, tu as toujours ce sourire aux lèvres qui revient, un autre sujet à aborder en buvant une nouvelle gorgée de thé. Dans ta robe blanche, en face de moi, entre les bribes de conversations nous parvenant des tables voisines et les odeurs de café, tu m'écoutes. Tu me comprends et me souris, tu vois toujours le positif. Tu m'encourage aussi, à écrire. Tu te souviens de ces textes rédigés à l'atelier d'écriture et tu me dis que je devrais tenter d'en faire quelque chose. Je te dis que je ne sais pas, que je vais y réfléchir, mais que pour le moment j'écris pour moi et c'est déjà ça. Tu insistes, gentillement, en faisant glisser le carré de chocolat noir sous ta langue. Tu me dis, les yeux pleins de paillettes que tu n'as jamais oubliée mes écrits romancés qui te faisaient voyager. Que tu n'as pas oubliée toutes ces histoires, et tu me donnes envie de m'y replonger.

    On s'est quittées, sur le pas de la porte du salon de thé, on s'est données un baiser au milieu de la terrasse ensoleillée et bondée. Tu m'as dis, "A bientôt, penses à ce que je t'ai dis". J'ai d'abord marché sans but dans la rue, profitant des derniers rayons de soleil de cette belle journée de Mai. Tes mots résonnant dans ma tête. En rentrant, j'ose ouvrir mes enveloppes dans lesquels j'ai rangée ces textes sans jamais les rouvrir depuis. Je survole les premières lignes et j'ai une seule envie. Te dire merci. Merci Ameline, de m'avoir aider à m'y replonger ...


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  • Jeudi 15 Mai 2014,

    J'ai essayé de repousser le moment, ce moment où je pose les mots sur le papier comme pour affronter mes idées et mes pensées. Une semaine après la fin des partiels et déjà de nombreuses prières pour éviter les rattrapages, je cherche vers où me tourner et quel chemin prendre une fois de plus. Au fil des rues que je traverse, je songe à ces quelques années déjà gâchées par la maladie, CETTE maladie qui me colle à la peau, alors que mes rêves sont si puissants, derrière cette apparence frêle.

    Peur, j'ai peur. Peur de lâcher cette forme de contrôle si rassurant. Peur de découvrir, de me découvrir. Peur de rencontrer, de vivre, d'accepter l'imprévu, peur de perdre. Peur de souffrir peut-être. Peur aussi, car je sais que j'ai quatre mois devant moi. Quatre mois d'été ensoleillé, qui peuvent tout changer. Et ma tête est partagée, entre l'envie de foncer, d'y aller, de tout envoyer valser pour enfin m'en sortir ... Et cette envie de laisser les choses comme ça, en se disant que ça ne va pas si mal que ça ...

    Je dois retrouver Ameline pour boire un verre en soirée, et discuter. Ameline sait et comprend la situation pour l'avoir vécue. Seulement elle, elle a passée le cap et je crois que malgré quelques angoisses elle profite pleinement de la vie. J'espère que ça va me faire du bien de la voir, elle me fait voyager en me racontant sa passion pour le Japon. C'est drôle, c'est pas vraiment un pays qui m'attire moi, le Japon. Non, moi je rêve de soleil, d'Italie et de Dolce Vita. Mais ça n'empêche que ces mots me transportent en Asie à chaque fois, au milieu des temples bouddhiques et des cerisiers en fleurs, et me donnent envie d'y croire.

    Nouveau départ ... ?

     


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